viernes, 25 de septiembre de 2015

L'EZLN annonce la mobilisation de milliers de zapatistes le 26.09 pour la douleur et la rage, la vérité et la justice


POUR LA DOULEUR POUR LA RAGE
POUR LA VERITE, POUR LA JUSTICE


Septembre 2015,

Compañeras, compañeroas et compañeros de la Sexta du Mexique et du monde:

Soeurs et frères des peuples de la Terre:
Notre cœur collectif sait, d'avant et de maintenant, que notre douleur n'est pas une lamentation stérile
Il sait que notre rage n'est pas un soulagement inutile,

Nous savons qui nous sommes, ce que nous sommes, que nos douleurs et rages naissent et s'alimentent de mensonges et d'injustices.

Car celui qui est en haut au détriment de ceux d'en bas, que nous sommes, ment comme moyen de faire de la politique, et décore la mort, la disparition forcée, l'emprisonnement, la persécution et l'assassinat avec le scandale de la corruption.

Il est criminel avec le for et sans , celui qui se trouve au dessus, sans importer sa couleur politique. Peu importe s'il a l'intention de se cacher derrière un changement de nom ou de drapeau.

Toujours le même visage, la même fierté, la même ambition et la même stupidité.

Comme si en disparaissant et assassinant ainsi ils voudraient faire disparaître et assassiner la mémoire.

D'en haut et de ceux qui nichent leurs perversions et leur bassesse, nous ne recevront d'eux le mensonge comme salaire et l’injustice comme paie.

Ponctuels arrivent l'injustice et le mensonge, tous les jours, à toutes heures, et partout.

Il ne se satisfont pas de nous spolier notre travail, vie, terre, nature.

Ils nous volent aussi à ceux qui sont avec nous: Fils, filles, sœurs, frères, pères, mères, familles, compas, ami-e-s.

Celui qui est en haut, poursuit. Enferme. Séquestre. Fait disparaître. Assassine.

Il ne termine pas seulement nos corps et nos vies.

Il détruit aussi nos histoires.

Sur le manque de mémoire celui d'en haut construit son impunité.

L'oubli est du juge qui non seulement l'absout, mais aussi le récompense.

C'est pour ça, et plus, nos douleurs et rages cherchent la vérité et la justice.

Tôt ou tard, nous apprenons qu'elles ne se trouvent nulle part, qu'il n'y a pas de livre, ni de discours, ni de système juridique, ni d'institution, ni de promesse ni de temps, ni de lieu pour elles.

Qu'il faut les construire en apprenant.

Comme si le monde n'était pas encore tout à fait fini encore, comme si un trou le blessait son ventre, lui lacérait le cœur de la couleur dont nous sommes de la terre.

C'est ainsi que nous apprenons que sans vérité et sans justice, il n'y a ni jour ni nuit parfaite. Le calendrier ne se repose jamais, la géographie ne se fatigue pas.

Dans beaucoup de langues, signes nous nommons à ceux qui nous manquent.

Et chaque douleur et chaque rage prend un nom, un visage, une histoire, un trou qui fait souffrir et indigne.

Le monde et son histoire se remplissent ainsi d’absences,

Et ces absences se font murmures, parole forte, cris, miaulement.

Nous ne crions pas pour nous plaindre. Nous ne pleurons pas pour de la peine. Nous ne murmurons pas par résignation.

C'est pour que ceux qui nous manquent trouve le chemin du retour

Pour qu'ils sachent qu'ils sont là bien qu'ils nous manquent

Pour qu'ils n'oublient pas que nous n'oublions pas

C'est pour ça: par la douleur, par la rage, pour la vérité, pour la justice,

Pour Ayotzinapa et tous les Ayotzinapas qui blessent les calendriers et géographies d'en bas.

Pour ça la résistance.

Pour ça la rébellion.

Car arrivera le temps qu'ils paient, ceux qui nous doivent tout.

Paiera celui quia poursuivit, paiera celui qui enferma, paiera celui qui frappa et tortura. Paiera aussi celui qui imposa le désespoir de la disparition forcée. Paiera celui qui assassine.

Car le système qu'il a créé, alimenté, couvert et protégé le crime qui se déguise en mauvais gouvernement, sera détruit. Pas maquillé, ni réformé, ni modernisé. Démoli, détruit, terminé, enterré il sera.

C'est pour ça en ces temps, notre message n'est pas de consolation ni de résignation pour ceux qui souffrent pour une ou plusieurs absences.

De rage est notre message, de colère.

Car nous connaissons cette même douleur.

Car nous avons dans les intestins la même rage.

Car, étant différents, ainsi nous nous ressemblons.

C'est pour ça notre résistance, pour ça notre rébellion.

Pour la douleur et la rage

Pour la vérité et la justice.

Pour cela:

Ne pas vaciller. Ne pas se vendre. Ne pas se rendre.

Pour cela:

VERITE ET JUSTICE

Depuis les montagnes du Sud-est Mexicain

Sous Commandant Insurgé Moisés Sous Commandant Insurgé Galeano

Dans un coin de la planète qui s'appelle Terre, Septembre 2015




Cette journée du 26 septembre, des milliers de zapatistes, garçons, filles, jeunes, femmes, hommes, autre, anciens et anciennes, vivant-e-s et mort-e-s nous manifesterons dans nos territoires pour embrasser ainsi toutes les personnes qui ont la douleur et la rage à cause de la prison, la disparition et la mort imposées par celui d'en haut.

Nous vous embrasserons aussi car nous nous embrasserons aussi nous, les zapatistes.

Et ainsi nous appelons à toutes les personnes honnêtes et justes de la planète pour qu'elles fassent de même, dans leurs calendriers, leurs géographies, selon leurs temps et modes.


Car tant qu'ils nous nourriront de leurs mensonges et moqueries les manques de vérité et justice, l'humanité continuera seulement d'être une grotesque grimace sur la face de la terre.

El 26.09 miles de zapatistas manifestaran en sus territorios para abrazar a l@s que tienen el dolor y la rabia

POR EL DOLOR, POR LA RABIA, POR LA VERDAD, POR LA JUSTICIA.

 
POR EL DOLOR, POR LA RABIA,POR LA VERDAD, POR LA JUSTICIA.
Septiembre del 2015.
Compañeras, compañeroas y compañeros de la Sexta de México y el Mundo:
Hermanas y hermanos de los pueblos de la Tierra:
Sabe nuestro colectivo corazón, de antes y de ahora, que nuestro dolor no es lamento estéril.
Sabe que nuestra rabia no es desahogo inútil.
Sabemos quienes somos lo que somos, que nuestros dolores y rabias nacen y se alimentan de mentiras e injusticias.
Porque quien está arriba a costa de quienes abajo somos lo que somos, miente como forma de hacer política y adorna la muerte, la desaparición forzada, el encarcelamiento, la persecución y el asesinato con el escándalo de su corrupción.
Es criminal con fuero y sin vergüenza quien arriba es, sin importar el color de su política.  Sin importar si pretende esconderse detrás de un cambio de nombre y de bandera.
Siempre el mismo rostro, la misma soberbia, la misma ambición y la misma estupidez.
Como si al desaparecer y asesinar también quisieran desaparecer y asesinar la memoria.
De arriba y de quienes ahí anidan sus perversiones y bajezas, sólo recibiremos la mentira como salario y la injusticia como pago.
Puntuales llegan la injusticia y la mentira, todos los días, a todas horas, en todas partes.
No les sacia el despojarnos de trabajo, vida, tierra, naturaleza.
También nos roban a quienes con nosotr@s son: hijos, hijas, hermanas, hermanos, padres, madres, familiares, compas, amig@s.
Persigue quien arriba es.  Encarcela.  Secuestra.  Desaparece.  Asesina.
No sólo acaba con cuerpos, con vidas.
También destruye historias.
Sobre la desmemoria construye el de arriba su impunidad.
El olvido es el juez que no sólo lo absuelve, también lo premia.
Por eso, y más, nuestros dolores y rabias buscan la verdad y la justicia.
Tarde o temprano aprendemos que no se encuentran en ningún lado, que no hay libro, ni discurso, ni sistema jurídico, ni institución, ni promesa, ni tiempo, ni lugar para ellas.
Que hay que construirlas aprendemos.
Como si el mundo no estuviera cabal todavía, como si un hueco le hiriera el vientre, lacerado el corazón del color que somos de la Tierra.
Así aprendemos que sin verdad y sin justicia, no hay día ni noche cabal.  No reposa nunca el calendario, no descansa la geografía.
En muchas lenguas, idiomas, signos, nombramos a quien falta.
Y cada dolor y cada rabia toma un nombre, un rostro, una historia, un hueco que duele e indigna.
El mundo y su historia se llenan así de ausencias,
Y esas ausencias se hacen murmullo, palabra fuerte, grito, alarido.
No gritamos por lamento.  No lloramos por pena.  No murmuramos por resignación.
Es para que quienes faltan encuentren el camino de regreso.
Para que sepan que están aunque falten.
Para que no olviden que no olvidamos.
Por eso: por el dolor, por la rabia, por la verdad, por la justicia.
Por Ayotzinapa y todos los Ayotzinapas que hieren los calendarios y geografías de abajo.
Por eso la resistencia.
Por eso la rebeldía.
Porque llegará el tiempo en que paguen quienes nos deben todo.
Pagará quien persiguió, pagará quien encarceló, pagará quien golpeó y torturó.  Pagará quien impuso la desesperación de la desaparición forzada.  Pagará quien asesinó.
Porque el sistema que creó, alimentó, cobijó y protegió el crimen que se viste de mal gobierno, será destruido.  No maquillado, no reformado, no modernizado.  Demolido, destruido, acabado, sepultado será.
Por eso en este tiempo nuestro mensaje no es de consuelo ni de resignación para quienes se duelen por una o muchas ausencias.
De rabia es nuestro mensaje, de coraje.
Porque conocemos ese mismo dolor.
Porque tenemos en las entrañas la misma rabia.
Porque, siendo diferentes, así nos parecemos.
Por eso nuestra resistencia, por eso nuestra rebeldía.
Por el dolor y la rabia.
Por la verdad y la justicia.
Por eso:
No claudicar.  No venderse.  No rendirse.
Por eso:
¡Verdad y Justicia!
Desde las montañas del s


ureste mexicano.
Subcomandante Insurgente Moisés.                     Subcomandante Insurgente Galeano.
En un rincón del planeta que llaman “Tierra”, septiembre del 2015.
  Este día 26 de septiembre, miles de zapatistas, niños, niñas, jóvenes, jóvenas, mujeres, hombres, otroas, ancianos y ancianas, viv@s y muert@s, nos manifestaremos en nuestros territorios para abrazar así a todas las personas que tienen el dolor y la rabia a causa de la cárcel, la desaparición y la muerte impuestas por el de arriba.
Las abrazaremos también porque así nos abrazaremos nosotras, nosotros, zapatistas.
Y así llamamos a todas las personas honestas y cabales del planeta para que hagan lo mismo, en sus calendarios y geografías, según sus tiempos y modos.
Porque mientras se quieran suplir con mentiras y burlas las faltas de verdad y justicia, la humanidad seguirá siendo sólo una grotesca mueca en la faz de la Tierra.

miércoles, 23 de septiembre de 2015

A un an de la disparition des 43 étudiants d'Ayotzinapa, Marseille se mobilise

Les collectifs Marseille Ayotzinapa - Mut-vitz 13 - Collectif Bonpiedbonoeil- Contre-Faits 
présentent
COLLAGE, EXPOS, DISCUSSIONS, APÉRO-PROJECTION

Dans le cadre des actions globales pour #Ayotzinapa

*25 Septembre* 
18H Manifesten 
- Présentation du livre "Mourir au Mexique" par le Collectif des Métiers De l'Édition
- Expo Photos : Bon pied bon oeil et Contre -faits

*26 Septembre* 
- 12H Manifesten : Apéro Collage et Expos
- 18H Polygone Étoilé : Apéro dînatoire solidaire, et présentation du livre "Mourir au Mexique" par le Collectif des Métiers De l'Édition
- 19h30 Projection du documentaire « Ayotzinapa : Chronique d'un crime d’État »

Manifesten
59 rue thiers 13001
Polygone Étoilé Filmflamme
1 Rue François Massabo, 13002 Marseille

ACTION GLOBALE POUR AYOTZINAPA :Un an après l'enlèvement, la disparition et le massacre des étudiants de l'Ecole Normale Rurale de Ayotzinapa, le 26 septembre 2014, dans la ville d'Iguala, dans l'État de Guerrero, au Mexique.

A ce jour le bilan est de 27 blessés, 6 morts et 43 disparus.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Enlèvements_d'Iguala

http://espoirchiapas.blogspot.fr/2015/01/ayotzinapa-crime-detat.html

Collectifs
Marseille Ayotzinapa
Mut vitz 13
Collectif Bonpiedbonoeil
Contre-faits

Activité sur Paris, à 1 an de la disparition des 43 étudiants d'Aytozinapa

Semaine de mobilisation contre les violences d’état au Mexique

Dans quelques jours, le 26 septembre, cela fera un an que SIX personnes furent assassinées par la police à Iguala, dans l’État du Guerrero, au Mexique, dans le contexte d’une incroyable répression déclenchée dans cette ville contre les étudiants de l’école normale rurale d’Ayotzinapa. Depuis lors, 43 des étudiants arrêtés ce soir-là par la police sont toujours portés disparus. (plus de détails par exemple ici).
Ces événements ont durement mis en lumière la violence qui a court au Mexique. La violence d’un système. La violence de l’État. La violence du capitalisme.
Un an après, le rapport d’un collectif d’experts indépendants a littéralement battu en brèche la version officielle de l’État mexicain, qui avait tenté de classer le dossier. Cette version apparait donc comme une histoire créée de toutes pièces, visant à occulter les responsabilités du pouvoir, qui ont elles aussi été mises en évidence dans le rapport.
Un an après, tandis qu’au Mexique, les mensonges et l’implication des corps répressifs du gouvernement sont révélés au grand jour, le gouvernement français continue pour sa part a collaborer activement à la formation et à l’équipement en armes et en matériel de la police et des militaires mexicains.
Un an après, en réponse à l’appel de nos camarades d’Ayotzinapa, est organisée à Paris une semaine de mobilisations et d’événements portant sur les violences d’État au Mexique.
Le samedi 26 à 15h, pour exiger la réapparition des disparus, la suspension des accords de coopération entre la france et le mexique, et pour commémorer la mémoire de ceux qui manquent, nous appelons à une manifestation à la fontaine des innocents. pour exprimer notre tristesse, notre colère, notre rage.
Dans la foulée de cette manifestation, une soirée en solidarité avec les étudiants d’Ayotzinapa aura lieu au CICP, 21ter rue Voltaire, à partir de 20h30.
Et jusqu’au 2 octobre, date anniversaire du massacre de Tlatelolco (voir ici), la mobilisation continuera.
AYOTZINAPA VIVE, LA LUTTE CONTINUE !


Programme provisoire :

vendredi 25 septembre : conférence/discussion à 17h (lieu à confirmer), participation en visioconférence d’un étudiant de l’école normale d’Ayotzinapa

Samedi 26 septembre : manifestation, rendez vous à 15h à la fontaine des innocents. Puis soirée de soutien aux étudiants de l’école normale rurale d’Ayotzinapa, 20H30, CICP, 21ter rue Voltaire, Paris 11 (à confirmer).

Dimanche 27 septembre : Continuation du mural No Están Solos, réalisé à Montréal. 13h.
Action de Groupe - The Inside Out Project
Une année s’est écoulée depuis la disparition des 43 étudiants à Iguala, au Mexique, de laquelle les autorités locales et le crime organisé ont été responsables. Un an après, leurs parents, leurs familles et leurs amis continuent à les rechercher. Nous voulons nous unir à eux, leur montrer qu’ils ne sont pas seuls, et que nous portons avec eux leur profonde douleur. Un an après, ce n’est pas l’oubli et l’indifférence qui hantent le nombre 43, et tant d’autres milliers de disparus, mais une solidarité qui va au-delà des frontières et qui nous maintient uni(e)s pour faire valoir la vie humaine.
Venez vous prendre un photo et soutenir le projet. Rdv dimanche 27.09 devant le 10 rue Jacques Louvel-Tessier, Paris 10ème.
¡Porque vivos se los llevaron, vivos los queremos !
Lundi 28 septembre : Projection du film "Caminando hacia la autonomía" (En route vers l’autonomie). Rencontre et discussion avec les réalisateurs du film.19h au CICP, 21ter rue voltaire, Paris 11.

Cherán K’eri est une communauté d’environ 20 000 habitant.e.s dans l’Etat du Michoacán, Mexique. À partir des années 2000, le narcotrafic a commencé à entrer dans la ville, et à saccager son territoire (en particulier des forêts de pins). Très vite les gens se sont aperçu que le narco travaillait en alliance avec des entreprises et le gouvernement à toutes ses échelles (municipale, étatique, fédérale). Le 15 avril 2011, les habitant.e.s se sont soulevés pour mettre dehors le crime organisé, mais ont aussi fini par expulser définitivement la police et tous les partis politiques. Depuis 4 ans, la communauté s’organise en reprenant les formes d’autogouvernement de ses ancêtres (l’autorité principale est l’assemblée générale, les personnes à qui on a confié une responsabilité donnent un service à la communauté et "dirigent en obéissant"... Ce documentaire, réalisé avec l’aide et le soutien de jeunes de la communauté, retrace cette histoire-là plus ou moins en détails, et la construction progressive de l’autonomie dans le village, à travers la voix de plusieurs habitant.e.s.

Mercredi 30 septembre : Projections et discussion. "Vers une nouvelle santé", Caracol IV. Audiovisuales de los Caracoles. Mexique, 2007, ""Ayotzinapa : Entre el dolor y la esperanza (Entre douleur et espoir)", (2014, 8’12 VOSTFR). 20h, 33 rue des Vignoles, Paris 20

QUAND LA JUSTICE SE FAIT PEUPLE Film documentaire réalisé par Promedios en collaboration avec la Coordination régionale des autorités communautaires de la Costa Chica et de la Montaña de l’État du Guerrero raconte les efforts que font les communautés de ces régions pour lutter contre la violence qui y sévit. La violence est rarement un phénomène « gratuit ». L’objectif de ce documentaire est d’apporter des preuves de la complicité des autorités de l’État dans l’existence d’une délinquance organisée. Ces communautés ont ainsi décidé de mettre en place une police communautaire qui soit l’instance de justice des communautés de la région.

Vendredi 2 octobre : clôture de la semaine, activité à confirmer

Las Abejas de Acteal: "como vamos caminando y trabajando en la Otra Justicia"


Cómo vamos caminando y trabajando en La Otra Justicia.


Organización de la Sociedad Civil Las Abejas
Tierra Sagrada de los Mártires de Acteal
Acteal, Ch'enalvo', Chiapas, México.


22 de septiembre de 2015




A las Organizaciones, Movimientos y Colectivos Independientes del Mundo
A los y las Defensores de Derechos Humanos Independientes
Al Congreso Nacional Indígena (CNI)
A la Sexta Nacional e Internacional
A las Juntas de Buen Gobierno
A los Medios Libres, Alternativos, Autónomos o como se llamen
A los Tercios Compas
A los Medios de comunicación Nacional e Internacional
A la Sociedad Civil Nacional e Internacional


Hermanos y hermanas:


En cada momento que pasa, en cada susurro del viento, en cada latido de nuestro corazón, en cada canto de las aves al nacer el Padre Sol, en cada canto de los grillos bajo la mirada de la Madre Luna, en cada gota de lluvia que cae sobre Acteal: vive nuestra Memoria.


Como de por sí nuestro corazón y pensamiento están convencidos y han comprobado que la justicia por la masacre de Acteal, no la va a dar el mal gobierno. Porque una justicia, duradera, digna, cabal y humana, no la van a dar los jueces del mal gobierno; no la van a dar los ministros de una corte corrompida y podrida.


Ante la impunidad, la mentira y el cinismo del Estado; los sobrevivientes de Acteal y miembros de la organización Las Abejas de Acteal, hemos decidido construir La Otra Justicia desde nuestros pueblos.


Hoy les vamos a platicar que ayer aquí en Acteal Tierra Sagrada, nos reunimos para informarnos y platicarnos de cómo vamos caminando y trabajando en La Otra Justicia.


Ayer volvimos a confirmar que el mal gobierno nunca va a hacer justicia. Porque el mal gobierno es quien pensó y ordenó cómo tienen que meter terror y paramilitares para matar a Las Abejas y a las bases de apoyo del EZLN. Porque el mal gobierno es el asesino de Acteal. Porque el asesino de Acteal, sigue matando; porque el asesino de Acteal, es responsable de los más de 23 mil personas desaparecidas; porque el asesino de Acteal; sigue desapareciendo a la gente consciente, organizada y comprometida como a los 43 estudiantes de Ayotzinapa.


El monstruo mal gobierno está cada vez más furioso, saca su ira contra los pueblos y en contra de las personas que no son sumisos ante su putrefacto poder. Hace unos días nuestro compañero Alejandro Díaz Sántiz un preso político fue traslado injustamente a una prisión de máxima seguridad que estaba preso en el CERSS no. 5 en San Cristobal de Las Casas. Esa acción que hizo el mal gobierno de Manuel Velasco y de Enríque Peña Nieto, es una venganza no sólo en contra de nuestro compañero Alejandro, sino en contra de los pueblos organizados.


No hay nada bueno, no cambia el cinismo del mal gobierno. A los asesinos los deja libres y los premia como hicieron a los paramilitares asesinos de Acteal. Así como a los asesinos del compañero Maestro Zapatista Galeano ya están libres, sabemos que el objetivo del mal gobierno al liberar a los asesinos es para que sigan al servicio para la estrategia de guerra de contrainsurgencia.


Estos son algunos ejemplos de cómo es la impunidad del mal gobierno. Es por eso que no hay nada de duda de cómo es la maldad y cinismo del Estado mexicano. No cabe ninguna duda de que el Sistema de justicia mexicano, está muerto, está podrido, apesta.


Es entonces que la justicia verdadera, digna, cabal, duradera, sana y humana la encontramos una parte en el Tribunal Permanente de los Pueblos (TPP). Porque en este Tribunal se nos escuchó y se nos respetó nuestra palabra. Y eso nos da más fuerza a nuestro corazón a nuestra memoria y nuestra lucha. En el TPP encontramos la alegría y la vida, porque ahí hay respeto.


Las mujeres de las Abejas de Acteal nunca vamos a quedarnos calladas ante la impunidad; las mujeres trabajamos en la Otra Justicia. Las mujeres tenemos memoria, porque de por sí las mujeres somos Guardianas de la Vida y de la Historia o sea de la: Memoria.


También las niñas y niños de Las Abejas queremos saber cómo conocer y estudiar cómo fue la masacre, por ejemplo: cómo mataron a nuestros abuelos, cómo mataron a nuestros primos y primas. Los niños y niñas también vamos a continuar la lucha, el camino de la Otra Justicia. Queremos ser también Guardianas y Guardianes de la Memoria y de la Esperanza.


Ya sabemos que el mal gobierno, el monstruo asesino capitalista neoliberal o la Hidra como le llaman nuestros hermanos y hermanas zapatistas; a diario devora, desaparece, reprime y encarcela injustamente. Pero, también los pueblos tenemos que organizarnos bien, tenemos que tener respuestas a diario ante todo lo que nos hace ese monstruo, esa Hidra.


El monstruo mal gobierno es enorme, es horrible, y para acabarlo: Debemos de articularnos y caminar juntos sin importar nuestras lenguas, culturas y modos de ser. Debemos de juntar nuestras fuerzas, tenemos que juntar nuestros pensamientos si queremos vivir en Paz, si queremos que haya respeto, si queremos que haya Libertad en México. Cuando de verdad se viva en paz, con justicia y con libertad, entonces el pueblo de México y los niños y niñas y los maestros y maestras de las escuelas, ya no celebrarán ni enseñarán más esas "fiestas patrias"; adornadas de consumismo, de mentiras e hipocresía.




Nosotros y nosotras Guardianes y Guardianas de la Memoria y de la Esperanza, No olvidamos que este 26 de septiembre cumple un año que el Estado Mexicano desapareció forzadamente a 43 estudiantes de Ayotzinapa, más 3 asesinados y 1 que está en estado vegetal: Ante este hecho infame, nos unimos a las acciones y manifestaciones No-Violentas para denunciar este crimen de Estado. Estaremos participando como parte del Congreso Nacional Indígena (CNI) en la manifestación que se va a realizar en la Ciudad de México este 26 de septiembre. Y también ese mismo día, estaremos haciendo una vigilia en Acteal, iniciamos en la tarde y estaremos hasta la media noche. Asimismo, estaremos participando en un festival cultural por Ayotzinapa a través del grupo de Teatro de Las Abejas en San Cristóbal de Las Casas, Chiapas.


No queremos cerrar nuestra palabra sin denunciar las amenazas contra las compañeras y allanamiento a las oficinas del Servicio Internacional para la Paz (SIPAZ). El monstruo, la Hidra, el mal gobierno sigue escupiendo fuego, quiere destruir a los organismos de derechos humanos, porque no quiere que se vea y se conozca en el mundo su vergüenza por sus crímenes de Lesa Humanidad. Pero, el monstruo, la Hidra, el mal gobierno retuerse, gime de dolor, porque está herido gravemente.


En Acteal desde ayer empezó a llover, ayer en la tarde las nubes bajaron a dormir sobre Acteal Tierra Sagrada. Ayer nos reunimos para seguir platicando y pensando en seguir caminando en La Otra Justicia. El viento que camina sobre la Memoria de Acteal, el susurro del viento almas presentes de nuestros 45 hermanos y hermanas más 4 no nacidos, masacrados por los paramilitares del PRI, y por la guerra sucia de Ernesto Zedillo Ponce de León.


Bajo este cielo tsotsil, sobre Acteal Madre Tierra que hoy nos carga y nos abraza, reafirmamos: La Memoria nunca morirá. La Memoria es Esperanza. La Esperanza es Memoria. La Memoria y la Esperanza de Las Abejas de Acteal: Nunca Morirán.


Atentamente
La Voz de la Organización de la Sociedad Civil Las Abejas de Acteal.


Por la Mesa Directiva:




José Jiménez Pérez Juan Vázquez Luna



Oscar Hernández Gómez Pedro Ortiz Gutiérrez


Lisandro Sántiz Hernández Amado Sánchez Díaz


 

martes, 22 de septiembre de 2015

Hostigamiento y amenazas a los medios libres:


Fuerte ataque al derecho de informar y de ser informado!

20/09 Los Comp@s de Regeneracion Radio comunicaron el cese de sus transmisiones frente a la escala de violencia por grupos de choque.
http://regeneracionradio.org/

Desinformemonos publico la informaion El 8 de septiembre, que el domicilio de las periodistas Elva Mendoza, reportera de la revista Contralínea, y Flor Goche, colaboradora de Contralínea y reportera de Desinformémonos, fue allanado.
http://desinformemonos.org.mx/2015/09/allanan-casa-de-reporteras-de-desinformemonos-y-contralinea/

El 04/09 la Agencia Autónoma de Comunicación SubVersiones publico un comunicado denunciando amenazas de muerte a tres integranteshttp://subversiones.org/archivos/118339


El 26/08, mientras que compas de "masde131" documentaban un accion con familiares de ayotzinapa, policias "nos señalaron y sometieron para posteriormente golpearnos y sacarnos de las instalaciones. Nos pedían que apagáramos las cámaras."
http://masde131.com/2015/09/editorial-la-orden-no-te-salgas-del-guion/

En Chiapas, varios medios libres denunciaron ataques o amenazas en redes sociales, o en sus correos electronicos. El Sipaz, quien mantiene un blog de comunicacion, denuncio que Entre el viernes 14 y la madrugada del 17 de agosto de 2015, las oficinas del Servicio Internacional para la Paz (SIPAZ) fueron allanadas

lunes, 21 de septiembre de 2015

BoCa En BoCa #36 -Septembre 2015- Français


BoCa En BoCa (de Bouche à Oreille) est une revue indépendante qui prétend diffuser l'actualité des communautés organisées du Chipapas. A travers des résumés et/ou extraits de leurs communiqués, l'objectif est de générer une solidarité entre les peuples en transmettant leurs paroles

Téléchargez le!



BoCa En BoCa #36 -September 2015- English

  BoCa En BoCa #36- September 2015
BoCa En BoCa is an independent newssheet that aims to disseminate what happens in the organized communities in Chiapas. The aim is to generate solidarity among communities, through summaries or extracts of their publications transmitting their words.




BoCa En BoCa #36 -Septembro 2015- Portugués


BoCa En BoCa é uma revista indepemdemte que pretende difundir o que acontece nas comunidades organizadas en Chiapas. Atraves de resumos ou fragmentos de seus comunicados, o objetivo é gerar solidariedade entre os os povos transmitindo suas palavras.