miércoles, 3 de agosto de 2011

Le Chiapas


1- Les Mayas (500 de lutte)

2- Le 17 Novembre 1983 (Naissance de l'EZLN)

3- Le 1er Janvier 1994 (Alzamiento armado del EZLN)


Rattaché au Mexique en 1824, le Chiapas était chargé d’une lourde histoire. La civilisation maya avait alors élu domicile sur ses terres accueillantes et riches de ressources vivrières. Il semble important de présenter, d’une manière brève et non exhaustive, cette civilisation qui dominait déjà quelques millénaires avant Jésus Christ. Saisir ceci pourra nous permettre par la suite de mieux comprendre tous les enjeux qui découlent de ce lourd passé. Mais il faut aussi prendre en compte l’histoire du Chiapas actuelle dans le contexte de l'histoire contemporaine mexicaine, des 500 années de soumission des peuples indigènes au commencement de la prise de conscience, dès la fin de 1983, et de la rébellion Indigène, en 1994.

1. Les Mayas

Afin de mieux comprendre l’histoire du Chiapas il semble intéressant de faire un rapide historique sur la civilisation maya. C’est parce que cet état est chargé d’histoire, et que des descendants directs de cette civilisation existent encore et cherchent à conserver leur culture et leurs traditions, que la situation actuelle est particulière et mouvementée. Les indigènes vivants actuellement au Chiapas n’ont pour cesse de faire valoir leur culture ancestrâle, prônant parfois même un développement propre et indépendant.

La civilisation du peuple maya est considérée comme l’une des plus brillantes et originales du monde antique. Egalement connu sous le nom de mayances, les ethnies mayas se distinguent essentiellement par leurs dialectes appartenant à une même famille linguistique issue d’une langue développée au cours du IIIème millénaire avant Jésus Christ.

La communauté maya est l’une des plus importantes communautés indigènes existantes. Empire florissant avant l’arrivée des espagnols au 15ème siècle, les mayas continuent de vivre aujourd’hui à peu près sur les mêmes terres qu’il y a cinq siècles, où leur géographie à un niveau continental recouvrait en grande partie celle des foyers de peuplement de l’époque précolombienne, c'est-à-dire les Andes et la Méso-Amérique. Ils sont actuellement disséminés dans plusieurs pays d’Amérique Latine.
 Ils sont implantés dans toute la Méso-Amérique, c'est-à-dire au Honduras, Costa Rica, Panama, Nicaragua, Belize, Salvador, Guatemala, et Mexique. Ces deux derniers pays sont ceux comptant la plus grande population maya. Au Guatemala notamment les indigènes représentent à peu près la moitié de la population locale et paradoxalement ne sont toujours pas respectés et voient leur droit élémentaire bafoué.

Cependant nous nous intéresserons plus aux communautés mayas du Mexique. Il faut préciser que les populations des Etats du Sud-est mexicain sont des descendants de la culture maya quiché, dont l’influence couvre tout le Chiapas, le Yucatan, le Campeche, le Quintana Roo, le Tabasco et une partie des Etats de Veracruz et de Oaxaca. Celles-ci sont plus particulièrement présentes dans la péninsule du Yucatan et dans la région du Chiapas.

On situe l’apparition des mayas vers 3000 avant Jésus Christ. La civilisation maya n’est alors pas un empire mais plutôt plusieurs villes éparpillées ayant chacune leur propre hiérarchie et régnant sur un territoire de taille variable. On parle alors de la civilisation Mokaya .



C’est pendant la période dite classique (s’étendant de 2500 av J.C à 250 ap J.C) que remonterai la civilisation Olmèque située au Chiapas et Yucatan. Il existe aujourd’hui encore beaucoup d’incertitude sur l’histoire maya. C’est vers 300 av. J.C. que l’accroissement fut le plus fort. Tikal et Calakmul s’imposèrent comme cités prédominantes sur l’ensemble du monde maya. L’aire post classique quant à elle débute vers 921 avec un effondrement culturel. De nombreuses cités-états disparaîtront. De très nombreuses hypothèses ont été avancées pour expliquer cette brutale chute. L’hypothèse retenue serait une accumulation de situations très défavorables (catastrophes écologiques…). C’est dans la zone centrale de la Méso Amérique que s’éteindra définitivement la culture maya, alors que le nord et le sud connaîtront une renaissance culturelle due en partie à l’arrivée de nouvelles ethnies. A partir de cette époque et jusqu’à l’arrivée des Espagnols, on note une dégradation du sentiment religieux et de la création intellectuelle et artistique. Lorsque les Espagnols arrivent vers 1520, la région est aux mains de cités-états de moindre importance. Certaines cités résisteront, mais le dernier état maya, le royaume d’Itza au Guatemala, tombera en 1697. Par la suite les indiens étaient exploités pour leur force de travail ou pour l’argent qu’ils pouvaient rapporter aux colons. La plupart devinrent esclaves.



Au XVIIIe siècle, les mines, le commerce et l’agriculture (les hacienda commencent à émerger) génèrent des petites fortunes aux colons et aux nobles, alors que 9 millions de peones ou mozos à majorité indigènes, travaillaient dans des conditions de vie misérables. En réalité la plupart des indigènes du Chiapas se sont retrouvés à travailler dans de grandes propriétés agricoles . Les riches propriétaires dominaient le peon de manières totalement illégales. A la moitié du XX° siècle la quasi-totalité des indigènes vivaient dans ces grands domaines qui fonctionnaient repliés sur eux-mêmes en mêlant l’autosubsistance économique et indépendance juridique. La puissance de ces domaines en faisait une véritable institution, bien qu’officieuse. Ils disposaient de prisons, de boutiques et de dortoirs ou petites huttes. La justice nationale ne pénétrait pas dans cet univers clos. Ces derniers vivaient à l’intérieur même du domaine avec femme et enfants connaissant frustration humiliation et punition régulièrement et ce, dans la plupart des cas et des domaines. L’alcool, généreusement offert par les riches propriétaires augmentait aussi la totale sujétion.

Enfin, le indigènes ont décidé de se lancer dans la création ejidale, lorsque la loi leur permettait, et donc dans le lancement des communautés que l’ont peut connaître aujourd’hui. Première étape d’une longue lutte indigène pour la construction d’une vie meilleure et indépendante.

C’est par cette culture qu’ils craignent de perdre, que les indigènes cherchent aujourd’hui par tous les moyens à la conserver. C’est après ces 500 années de frustrations que l’on peut comprendre l’actualité de ces vingt dernières années.


1- Les Mayas (500 de lutte)

2- Le 17 Novembre 1983 (Naissance de l'EZLN)


3- Le 1er Janvier 1994 (Alzamiento armado del EZLN)


martes, 2 de agosto de 2011

Cours de langue au CELMRAZ


Vous avez une forte expérience militante en France, au Canada, Suisse ou Belgique?
Vous cherchez à connaitre plus sur le zapatisme tout en essayant d'améliorer votre niveau d'Espagnol?
Vous voulez appuyer directement la construction de l´Autre Education Zapatiste?
Vous voulez devenir Observateur Civil de la Paix dans les communautés en Résistance et votre niveau d'espagnol n'est pas suffisant?


Attention! Intégrer le centre de langue CELMRAZ requiert une formation impartie par Espoir Chiapas, celle-ci prend un minimum de 1 semaine. Une fois la formation complétée vous bénéficierez d'une carte d'aval, qu'il faudra envoyer au CELMRAZ 5 jours avant le premier jour de cours (les lundis).

Calculez bien vos dates!
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L’ESRAZ, grâce à son Centre d’Espagnol et de Langues Mayas Rebelle Autonome Zapatiste (CELMRAZ), donne des cours d’espagnol à ceux qui désirent aider à payer l’alimentation des jeunes élèves de notre école secondaire. Comme nous le savons, l’ESRAZ est un projet éducatif autonome qui se construit grâce à ses propres moyens et à la solidarité de la société civile nationale et internationale.

QU’EST LE CENTRE DE LANGUES ?
C’est un espace d’échange entre différents peuples et cultures du monde. L’apprentissage du tsotsil et du castillan (espagnol) est une forme concrète de cet échange vu que les cours se déroulent dans un contexte de réalité des peuples indigènes en résistance et que le Centre de Langues se trouve dans le "Caracol" II, Oventic, dans le bâtiment de l’Ecole Secondaire ESRAZ. Toutes les activités font partie de cet échange éducatif et culturel qui fait pendant à l’apport économique que les frères et les sœurs offrent à l’école. Nous ne faisons pas de la langue une marchandise de plus. Nous ne la vendons pas, mais nous la partageons avec tous ceux qui sont ouverts à cette expérience politique, éducative et culturelle et qui s’identifient à notre lutte pour un monde où plusieurs mondes soient possibles, c’est à dire, contre le néo-libéralisme et pour l’humanité.

QUI PEUT VENIR ?
En tenant compte de ce qui a été dit auparavant, peuvent participer à notre Centre ceux qui partagent notre idéal de Justice, Liberté et Démocratie pour Tous au diapason de la Sixième Déclaration de la Forêt Lacandone, sans distinction de langue, de race, de religion, d’âge ou de sexe. Pour pouvoir participer et être accepté dans le programme il faut avoir l’aval d’une organisation (sociale, politique, éducative, religieuse, culturelle) et ainsi assumer la responsabilité de ce qu’implique venir jusqu’à notre Centre sis dans la Zone des Collines, « Caracol » II de la Résistance et la Rébellion, Oventic. Une fois qu’ils ou elles ont l’aval, les intéressé(e)s devront être accrédité(e)s par une des organisations autorisées (voir liste) et venir au « Caracol » II et à l’ESRAZ avec une copie de cette accréditation.

APPORT ECONOMIQUE POUR L’ESRAZ
Conformément à l’accord général passé entre toutes les organisations qui nous appuient et par principe d'équité, nous avons établi un montant minimum pour les cours de castillan (espagnol) équivalent à 3 jours du salaire minimum du pays où résident et travaillent les intéressé(e)s. Nous, nous leur offrons en contrepartie 15 heures de cours (3 heures par jour pendant 5 jours), plus 15 repas et l’hébergement, comme nous le faisons habituellement quand quelqu’un nous rend visite. Pour faciliter les comptes nous demandons un paiement en liquide et en pesos mexicains. L’argent sera remis à la « Junta de Buen Gobierno" (Junte du Bon Gouvernement) en mains propres le jour où les responsables de l’ESRAZ le proposeront.

Pour les cours de tsotsil, s’il vous plaît, voir le chapitre qui les concernent.


CONDITIONS D’ALIMENTATION ET DE LOGEMENT
Les frères et les sœurs sont hébergé(e)s dans le bâtiment de l’Ecole Secondaire Rebelle Autonome Zapatiste 1° Janvier, dans des dortoirs de 2 personnes. L’alimentation est fournie par l’ESRAZ et consiste en 3 repas par jour (petit déjeûner à 8h., déjeûner à 14h. et dîner à 19h.). L’eau vient d’un torrent et elle est canalisée pour être utilisée à la « fontaine » et aux sanitaires.

LES COURS
D’inspiration zapatiste, les activités sont organisées après discussion entre élèves et « promoteurs » (enseignants). Nous sommes flexibles, en ce qui concerne les horaires et les lieux de cours. Les cours se construisent à partir d’activités entraînant une construction collective. La participation active de toutes et de tous est importante pour l’animation et le développement de ces activités, qui comportent 2h. de cours avec un promoteur et 1h. d’activité ouverte collective entre tous les participants à cette expérience (normalement on passe des vidéos sur la résistance zapatiste, on fait des visites ayant un but bien défini, on chante, on danse, on discute, etc… on fait aussi des petits travaux volontaires dans la bibliothèque, des cours dans la montagne, au bord de la rivière, sous un arbre…).
Trois niveaux sont proposés et ils sont définis en concertation collective. La grammaire n’est qu’un instrument parmi d’autres pour étayer les cours, surtout au 1° niveau, mais, comme l’emphase est COMMUNICATIVE, nous préférons ne pas nous centrer sur elle mais sur les thèmes, qui surgissent de l’échange et de l’interaction. Grâce au désir d’échange des expériences, des luttes, etc…que toutes et tous apportent en venant à notre école, on peut prévoir à l’avance beaucoup de débats, de réflexion collective et de discussions.
PS : Si tu arrivais après une récente lecture de la Sixième Déclaration de la Forêt Lacandone, ce serait génial... c’est à dire que tu peux commencer tes cours avant de faire tes bagages pour venir au « Caracol » II. 

LE CLIMAT
Durant la journée la température varie de 10 à 20°, les nuits peuvent être fraîches et aller jusqu’à –9°. Nous vivons une partie de l’année dans le brouillard (« Le brouillard est le passe-montagne de la forêt », Eduardo Galeano).

SITUATION DU CENTRE 
Il se trouve à une heure de San Cristobal de Las Casas, au Chiapas. Il faut prendre une camionnette (« combi ») en direction de Bochil. Cela coûte 16 pesos pour aller à Oventic. Les transports commencent à 6h. du matin et finissent à 5h. de l’après-midi. Il n’y a pas de téléphone, le plus proche se trouvant à San Andrés, à 20mn. Les organisations autorisées à accréditer les élèves de castillan (espagnol) et tsotsil pourront te donner plus d’informations.

COURS DE TSOTSIL
Conformément à l’accord général passé entre toutes les organisations qui nous appuient et par principe d’équité, nous avons établi une somme minimum équivalente à QUATRE jours du salaire minimum du pays d’origine, pour les cours de tsotsil. Cette somme comprend 15h de cours (3h par jour pendant 5 jours). Le prix des repas est en plus (300 pesos par semaine pour 3 repas par jour). L’hébergement, comme nous l’avons dit, fait partie de nos coutumes quand quelqu’un nous rend visite. Pour faciliter les comptes nous demandons un paiement en liquide et en pesos mexicains. L’argent sera remis à la « Junta de Buen Gobierno » en mains propres le jour où les responsables de l’ESRAZ le proposeront. 

Lire la lettre de Coordination du CELMRAZ
Decouvrir le site du CELMRAZ 

Nous vous conseillons vivement de jeter un coup d´oeil sur ces deux pages:
Bibliographie
Vidéos.