sábado, 27 de agosto de 2011

La Sociedad Civil Las Abejas vue par Michel Chanteau

LAS ANDANZAS MIGUEL CHANTEAU



Michel Chanteau est le curé « rouge » Français de Chenalho qui fut expulsé par le gouvernement mexicain à la veille de ses 70 ans car c’était un témoin génant du massacre d’Actéal. Fidèle ami de André Aubry et de l’évêque Samuel Ruiz, il vécu plus de 33 ans dans la municipalité de Chenalho, dans le haut Chiapas. Espoir Chiapas vous propose quelques extraits de son autobiographie (« Las Andanzas de Miguel », Michel Chanteau, Centre de la Fray Ba), traduits pour la première fois en Français. Ces extraits nous donnent une vision humaine et engagée de comment ont pu être ressenti tant la création de la Société Civile que le massacre d’Actéal. Ils nous montrent également la position des indigènes et dénonce de manière très détaillée la création et les actions des paramilitaires.







Présent au Chiapas depuis les années 60 il a vécu au coeur de l'histoire récente et tellement violente de cet état. L ’exploitation des indigènes, la création de la société civile, les congrès indigènes, la montée en puissance de l’EZLN, jusqu’à la guerre de basse intensité.

Un homme simple et combatif..

La société civile de las abejas

"Dans le monde indigène, les femmes ne cultivent pas la terre parce que l’on suppose qu’elles sont sous la protection des parents ou du mari.
 
A Tzajalchén, un village du municipio de Chenalho, en décembre 1992, il y eut un problème familial entre deux sœurs (Catarina et Maria), et un frère (Agustin) pour la dispute de 120 hectares de terre reçus comme héritage de leur père. Agustin ne voulait pas reconnaître le droit de ses sœurs à la terre. Pourtant elles réclamaient la terre pour leur fils.
 

Comme le veut les coutumes dans les communautés indigènes, on réalisa dès lors, une assemblée dans la communauté pour résoudre ce conflit et il a été décidé de répartir les terres de manière égale, donnant un lot de terre aux neveux de Agustin, qui s’opposait à cette décision et donna les terres à d’autres paysans du village voisin : Tzanembolom. Cependant, les neveux continuaient à demander leur part.
Un jour où à l’école de Tzanembolom, il y eu une réunion des caféiculteurs, les neveux étaient alors présents. Lors de la fin de la réunion, et sur le chemin du retour, ils tombèrent dans une embuscade posée par les nouveaux propriétaires. Un des neveux mouru et deux furent blessés.
 




Deux personnes, Mariono et Manuel ont apporter les premiers soins aux blessés et apportèrent les corps à l’école (…) Le professeur chercha à établir contact par téléphone avec les autorité municipale de la Cabecera, distant d’au moins quelques 40 km. Le représentant du village donna l’ordre de transporter les blessés jusqu’à un endroit où un camion pourrait passer.
 

Mariano, Manuel et trois autres companeros, ont alors fabriqué deux lits avec des morceaux de bois et en pleine nuit levèrent les blessés jusqu’au bord de la route. Les blessés furent finalement chargés dans un camion et les cinq secouristes aussi (…) Il était sept heures du matin. Je sorti de l’église. Il vint de nombreuses personnes essayant de savoir ce qu’il se passait, mais en vain. L’ambulance partit. Le président municipale contacté par Agustin, demanda à Mariano et à ses companeros d’aller en minibus, derrière l’ambulance ; jusqu’à san Cristobal immédiatement le Président appela par téléphone le Procureur de Justice de San Cristobal accusant les 5 secouristes d’être responsable de l’embuscade.
L’ambulance alla à l’hôpital alors que le minibus alla directement à la prison.
 

Le sujet arriva rapidement à l’oreille des indigènes de Tzajalchen et de Tzanembolom, companeros des neveux de Agustin. Ils organisèrent une marche à San Cristobal pour demander la libération des prisonniers. Ils pensaient rester plusieurs jours plantés devant le ministère de la justice. (…)
 

Un journal de Tuxtla au service du gouvernement el cuarto poder m’accusa d’être l’auteur intellectuel des protestations indigènes. On peut lire en première page, en lettre majuscule « Le Sacerdote Français agite Chenalho ». Plus bas l’article anonyme continue « Michel Chanteau guide les indigènes dans leur ignorance à commettre des atrocités. » En réalité, je ne savais rien et j’étais tranquille dans ma maison quand un ami me parla de ces rumeurs, et m’offrit asile dans sa demeure à San cristobal le temps que la tempête se calme.
C’est la période des fêtes, la vierge de Guadalupe, Noël, et le nouvel an. Toutes les instances juridiques sont fermées. Donc les indigènes décident de retourner dans leurs communautés. Mais ils profitent de ces jours pour mobiliser non seulement à Chenalho mais aussi dans d’autres municipalités : Pantelho, Chalchihuitan, Larrainzar, Simojovel et El Bosque.
 

Dans les premiers jours de janvier des centaines d’indigènes marchèrent à San Cristobal et à Tuxtla Gutiérrez. Depuis 15 jours, le procurateur de justice avait décrété la libération des 5 détenus. Les manifestants se déplacent en procession jusqu’à la prison à 14 kilomètres. En réalité ils ont transformé cette manifestation en Via Crucis, une station pour chaque kilomètre. Ils arrivent à la prison, le gardien principal prétend ne pas avoir reçut l’ordre de les libérer. Il est 15h, les employés veulent sortir, terminant leur jour de travail. Les indigènes bloquent les portent disant : - Personne ne va sortir tant que nos companeros ne seront pas libérés.
Finalement, les portes se sont ouvertes et la marche revint triomphante jusqu’à la cathédrale de San Cristobal, où Samuel Ruiz célébra une messe (…) durant laquelle résulta la force de l’union.
 

A leur retour à Tzajalchen et Tzanembolom, les campesinos décidèrent de former une organisation qui leur permettrait de défendre leurs droits. C’est ainsi que 22 communautés ont formés le groupe « Las Abejas » « Nous devions nous unir et construire nos maison comme les rayons d’une ruche d’abeille, où tous travaillons collectivement et jouissons de tout ensemble et produisons, le miel pour tous, bien que nous sachions que le travail va être lent mais sur. » Divers abusés des autorités, d’agressions (morts, blessés, viols de femmes dont des femmes enceintes), d’interpellations injustes, se sont rendus dans les communautés intégrante de « las abejas » créant ainsi un climat de forte tension. Plusieurs marches réalisées par les habitant ont obtenu la liberté des prisonniers injustement incarcérés en relation avec leur problème pour faute de preuve de la part du procureur de justice de l’état.

En janvier 1994, « Las Abejas » décident de continuer à être comme groupe de la société civil non intégrante à l’EZLN. Devant les différences et les conflits qui surgissent entre les groupes sympathisant de l’EZLN et les groupes PRIiste, « las abejas » deviennent comme un groupe civil médiateur devant ces conflits. Depuis ils ont reçut une formation de non violence, de défense et promotion des droits humains, impulsant dans leurs bases une culture de tolérance, respectant la différence et la négociation dans les conflits qu’ils ont vécu dans leur municipalité. Le 22 décembre 1997, nonobstant, « las abejas » ont reçut une forte offensive qui provoqua à Actéal la mort de 45 personnes, tous étaient des femmes, des enfants, et des anciens intégrants de « las abejas ».

 

En 1998 cette organisation recevra le prix national des droits humains « don Sergio Mendez Arceo » prix attribué « pour reconnaître et stimuler les organisations, les groupes et les personnes qui se ressentent par leur valeur dans la défense et la promotion des droits humains » à Mexico. "
 

"Las Andanzas de Miguel Chanteau"
Par Michel Chanteau
Traduit par Espoir Chiapas


domingo, 21 de agosto de 2011

Ataque armado contra zapatista en la Garrucha

 Pocos días después del ataque armado de la Orcao contra bases de apoyo zapatistas en el mpio. Francisco Villa, en el Caracol La Garrucha; integrantes de esta misma organización paramilitar actuaron en la comunidad ejido Patria Nueva, mpio Lucio Cabañas del Caracol Morelia, destruyeron una casa Digna que servía como cocina para observadorxs nacionales e internacionales, parte del lugar que emplean para la observación y documentación de “las mañas y planes de destrucción de los malos gobiernos.” Estas personas también trataron de destruir la escuela autónoma de la comunidad.

Después de la destrucción de la casa Digna, el 17 de agosto, ”llegó el contratista con una maquina para la excavación. Los militantes de ORCAO estuvieron cuidando el contratista y la maquina; estando allí, siguieron con sus amenazas de estar dispuestos matar a los zapatistas a machetazos o a balazos. A la una de la tarde se agruparon en 7 grupos comunicándose con celulares, vimos que los gobiernos los tiene bien estructurado, a través de los proyectos ejecutando para provocar a nuestros compañeros.”

La JBG de Morelia señala nuevamente que estos actos responden a una estrategia de los tres niveles del mal gobierno, representantes locales y regionales, que asesoran a la Orcao donde denuncian “se presionan y se amenazan quienes no cumplen las indicaciones de provocar están amenazados de ser expulsados de sus sitios, por eso obedecen las provocaciones en territorio zapatistas, porque estos líderes mencionados se sientan solos sin gente, por eso aplican lo que aprendieron de gobiernos.
    Secuestran y roban a comisión de camarógrafos

En más información, en la misma denuncia pública, la JBG de Morelia da cuenta del secuestro y robo de equipo que sufrieron a principios del mes de julio una comisión de camarógrafos del caracol IV. Dos compañeros fueron levantados en Ocosingo y llevados a una casa detrás del centro comercial Aurrera de la localidad.



”Dentro del cuarto donde fueron encerrados fueron 4 horas, por que los dos tipos salieron, quedando una guardia. Nuestros compañeros al ver la posibilidad de enfrentar peleando con el guardia, pudo escaparse y salir de la casa con severos golpes en la cara, cada uno se escapó y todo el equipo se perdió.”

Uno de los compañeros camarógrafos secuestrado, explica la JBG de Morelia, ”varias veces fue invitado por una persona que se llama José Guadalupe que por su misma palabra de esa persona que trabaja en Ocosingo y que gestiona proyectos para las comunidades indígenas.” En esa ocasión, anterior a la del secuestro, el compañero no aceptó y ”le quitaron sus equipos que servía para nuestro medio de comunicación.”

Todo lo anterior, se engloba en una estrategia que aplican en la actualidad los tres niveles de gobierno ”porque ahora no usan soldados, ni policías, usan indígenas de pequeñas organizaciones para que nos provoquen en nuestra organización para enfrentamos entre indígenas.”

Durante años, dicen, han ejecutado millones de pesos queriéndonos destruir para regalarles nuestra tierra, de acabar nuestra costumbre, nuestro lengua, pero para que vea el mundo como zapatista seguimos vivo y resistiendo a toda costa; ” no hay gobierno que temer, ni con sus millones de pesos han podido eliminamos, menos a una pequeña organización como la ORCAO.”

Attaques armées contre les zapatiste de la Garrucha

La Junta de Buen Gobierno (Conseil de Bon Gouvernement) du Caracol (centre politique d'organisation et culturel des zapatistes) dénonce les faits qui se sont déroulés depuis le 7 juillet 2011, où ces derniers avaient déjà publié une dénonciation publique.



Le 12 aout passé, les compagnons et compagnes, base d'appui de la municipalité de Francisco Villa partaient travailler collectivement la terre mais des hommes et des femmesde l'organisation ORCAO leur ont bloqué le passage en les menaçant de bruler le véhicule avec toutes les affaires qu'avaient les compagnons. De plus ils dénoncent également le vol d'une caméra lorsqu'un compagnon caméraman cherchait à la sortir pour filmer ce blocage.
Durant le blocage un compagnon zapatiste fut blessé par balle


Dans l'ejido (terre communale) Pojco, municipalité de Chilon, un autre véhicule de la municipalité a été victime de tirs par balle. La Junta De Buen Gobierno signale la manière de s'organiser des membres de la ORCAO: "Comme paramilitaires car en ce moment il y a des gens d'autres municipalités qui viennent nous expulser de nos terres récupérées, et après viennent aussi des personnes de l'éjido Pojco, ils veulent encercler nos compagnons. En refusant cet enfermement un autre compagnon a été blessé par des coups de pierre dans la face!


"Ceux de l'éjido pojcol on sait qu'ils sont paramilitaires, ils se sont retirer pour prendre position dans la montagne et depuis là-haut ils commencent à tirer avec des armes de haut calibre, de plus ils sont équipés avec des radios de communication délivrées par les trois niveaux du gouvernement (Municipal, estatal, federal), car ils savent qu'ils ne peuvent pas avoir recours à l'armée, c'est pour cela qu'ils préparent des groupes indigènes paramilitaire pou attaquer nos compagnons base d'appui."

Dans la présentation des faits, la JBG explique que depuis la position qu'occupent les membres de l'ORCAO ils tirent avec des armes de gros calibres contre les compagnons zapatistes, ils n'arrivent pas à les atteindre grâce à la distance qui les sépare. Ce même jour, vendredi, ils ont dépouillé nos maisons. Le Samedi 13 ils ont coupé des arbres tout en étant protégés par les paramilitaires durant cette journée ils ont tirés 18 fois avec des gros calibres.

La dénonciation se termine en avertissant les différents niveaux du gouvernement que les zapatistes ne vont pas laisser retirer leur terre, "si ils veulent le mal, le mal ils vont trouvé!"

Les membres de la Orcao sont organisés, comptent sur des armes de différents calibres et ont des équipements de communication.